Vous avez dit Ressource Humaine?

Et s'il s'agit de communiquer, alors mettons-nous d'accord sur les modes car "Rien d'autre ne donne autant le sentiment de l'infini que la bêtise" ["Nichts gibt so sehr das Gefühl der Unendlichkeit als wie die Dummheit".(Ödon von Horvath)]. Ah, l'Autre, celui qui n'est ni un prestataire de services, ni un musée des erreurs. Ci-dessous, quelques échanges mail enseignante / étudiants, étudiantes afin de fixer notre cadre commun de communication. "Cher lecteur, tu ne peux avoir une pire idée que celle que j'ai de moi-même" (Robert Burton, Préface au lecteur dans Anatomie de la Mélancholie")


Coup de gueule Février 2012

Messieurs,

les étudiants dont les noms suivent constituent un « risque » pour ce qui est de leur « parcours et ou projet universitaire ». Je veux parler de:------
Ils ne peuvent valider les 3 crédits ects des LCI, dans le mesure où l'obtention des crédits attribués à l'une des deux langues ne peut justifier l'obtention des crédits attribués à l'autre. En effet dans le cas du comportement du passager clandestin, celui ci se voit donné un service (le crédits ects de l'allemand) pour lequel il n'a pas fourni de coûts (nous y reviendrons plus tard). Obtenir un crédit signifie le mériter, sinon il s'agit d'un don pur et simple. Votre formation universitaire ne fonctionne ni sur le système du don ni sur celui du tirage au sort. Pour le détail de vos notes voir: http://dortelli-van.perso.centrale-marseille.fr/2011stadtdemo.htmlAinsi la mathématisation en 1, 2,3 tralala correspond aux notes ects F, bien plus lisible: Travail insuffisant nécessitant un travail supplémentaire en vue de l'obtention du crédit. Pour ce qui vous concerne donc une deuxième session.

Pour rappel:Le contrôle continu a évalué la prise de parole en TD; la préparation personnelle au TD, l'investissement dans les reprises grammaticales et lexicales, une compétence d'écoute, un oral guidé ainsi qu'un oral de transfert.. L'examen a évalué par le thème appliqué l'acquisition de nouveaux vocables ainsi que la reprise de structures morphologiques et syntaxiques. De même, pour ce qui est des compétences thématiques, ont été évaluées non seulement l'ébauche de prise de position réflexive sur un thème de société ainsi que sur des bases de philosophie politique mais également des questions de cours basiques.
Pour information:
les reprises de base d'un niveau débutant représentent un coût pour notre institution (temps et frais pour la société). Ainsi vous avez à les acquérir afin que cela devienne rentable pour tous.Vous avez intégré une formation dans une école centrale. Comprenez donc que votre langue 2 à ce niveau de formation n'est pas une option donnée par une œuvre caritative. D'autres formations sont moins regardantes quant à la langue 2.Quant à la finalité des thématiques traitées, je vous conseille vivement la lecture du Rapport du séminaire du Groupe des Ecoles centrales « Quels ingénieurs pour le 21° siècle ? Quelles formations ? » de mai 2011, et vous comprendrez en quoi les sciences humaines ont permis depuis bien longtemps de conceptualiser ces « enjeux »
Pour un bon management des risques systémiques, dans la mesure où nous allons travailler encore 4 semestres ensemble, afin de ne plus me faire perdre du temps à rédiger ce type de courrier, il me semble de ma responsabilité de vous signaler qu'il n'y aura pas de rattrapage à l'ancienneté et que je suis persuadée que vous êtes capables de mériter comme vos camarades votre crédit ects pour ce qui est de l'allemand.

Coup de gueule Janvier 2012

Cher Monsieur,
peut-être serait-il non seulement nécessaire mais souhaitable que vous vous "éveilliez" aux points suivants:
De la différence entre la réflexion sur des sciences sociales et l'agitation touristique
De la différence entre étudier, se former et séjourner à l'étranger
De la différence entre suivre / participer en cours et bachoter un rattrapage
De la différence entre une exigence morale universitaire et sa caricature en performance à l'internationale
Partir comme un Siddharta Gautamadroit et revenir en Samyaksambuddha vaut bien le détour pour un rattrapage certes misérable à vos yeux, mais oh combien sage!

Bien cordialement

Cher -..........,
afin de nous éviter de perdre du temps face à un comportement étudiant qui commence à "enfler" , je proposerai à la discussion collégiale un changement du règlement des études qui prévoira une mobilité en S8 et S10 sous condition de validation de toutes les UE antérieures au S9.
Double problème dans le courrier de ce type d'étudiant: l'argumentaire et l'inversion morale.
1. erreur de pensée: inférer à partir d'un fait psychologique (engouement) et existentiel (voyage, travail à l'étranger) une obligation (je devrais valider) et une capacité (je peux valider une UE)
2. erreur de pensée: confusion entre jugement (que par deux fois il  « ne remettez pas en cause ») qui est normatif (juridique ou moral) et une évaluation: diagnostic descriptif et prescriptif (droit à valider ou non)
3. Postulat faux: l'expression d'un sentiment (échec) étudiant ne légitime aucunement le contenu de ce sentiment. Reprenons en résumé son /leurs propos:
1. Bien que j'aime l'international
2. et que j'ai tout mais vraiment tout fait (dès mon retour, conseil, ce que je devais travailler, savoir exactement, me procurer les cours, me préparer) pour valider l'UE et que
 3.  les conditions de possibilité étaient « extrêmes » (la date 5 fois modifiée, 5 jours à peine, savoir exactement, vos nouveaux cours, trois partiels, tant bien que mal...)
4 Je n'ai pas validé. Donc ce n'est pas ma faute
Pour ce qui est du 2. il n'a manifestement pas fait assez, pour ce qui est du 3 il s' y est manifestement mal pris.
Pour ce qui est de l'inversion morale, je trouve que c'est plus grave. Reprenons l'utilisation des points de suspension qui en disent long sur le contraste entre le contenu du message et son attitude illocutoire. Il les utilise comme suit:  en rattrapage ?,  valider votre UE?,  du vendredi pour mercredi?,  un partiel la veille?,  remarqué mes efforts?, rattrapage ?: Faire mine de glisser sur ce qui ne saurait être important tout en attirant l'attention sur ce que l'on ne dit pas, s'appelle la prétérition en rhétorique. De même l'utilisation d'une négation « je ne remets pas en cause » qui exprime le contraire de ce qu'elle dit de fait dans le contenu du texte, s'appelle une litote. Les deux figures sont des figures de la feinte discursive.
Ainsi le contenu de son message dit « une démarche d'amélioration personnelle, je ne remets pas en cause..., je demande, ma demande » mais l'illocution a la forme d'un réquisitoire: discours par lequel on accuse en énumérant les torts de la partie adverse (cf le point 3.3) En effet l'illocutoire d'une demande exige un s'il vous plaît et un merci.
Une autre ruse rhétorique parcourt son discours, l'antéoccupation qui se décline en prolepse sous entendue (vous allez me dire que je n'ai pas travaillé, que je ne me suis pas préoccupé de...) puis de l'hypobole exprimée (mais je souligne que 3.2)  De ce fait il utilise ensuite à l'intérieur de son discours la figure de la métastase qui elle rejette la faute (UE non validée) sur les circonstances et autrui (3.3).
Mais le pire pour ce qui me concerne, ce sont  les jeux  entre l'innocence irréprochable et le coupable arbitraire et absurde: En se décernant le rôle de l'innocent (qui demande, qui est désolé, qui est à notre disposition, qui a vraiment oui mais vraiment tout fait, qui veut s'améliorer) il distribue de fait des blâmes en caricaturant l'institution et ses représentants. L'autorité semble abusive (les notes tombent, aucun crédit accordé à ma demande), ses pratiques dérisoires (pour un 9 me faire revenir d'Indes!, mettre un 9 et pas un 10. A hurler de rire son passage « ne soit augmentée d'un point pour ainsi dire être de 10), ses compétences, qu'il croit être exigées, absurdes (talent littéraire, dissertation philosophique), et ses représentants sans calme!

En exilant la retenue, la remise en question, l'esprit pour faire advenir le pragmatique (non mais tu sais où est l'Inde, et je vais revenir pour un 9) on aboutit chez de plus en plus d'étudiants à l'histrion qui vit de la mise en scène du spectacle de la toute puissance de son moi décompléxé. Très peu pour moi. Quelle démarche à suivre afin que soit revu le règlement des études.

Bien à vous tous

   Coup de gueule Février 2011

Pour ce qui est de la description des conduites du groupe étudiants / étudiantes ( laissons de côté les précaution d'usage quant au risque de procès d'intention, de généralisation abusive, de particularisme concernant l'unicité de chaque individu etc..) entendu ou postulé comme entité, il me semble pouvoir décrire les tendances suivantes:

ceux qui ne viennent jamais ou presque (ni en TD ni en option choisie ni en cours de soutien proposé), ceux qui ne viennent que peu, rarement, de temps en temps, parfois, un peu beaucoup passionnément. Ceux qui ne se manifestent pas, ceux qui n'étant pas à l'évaluation demandent une autre évaluation etc...Ceux qui « m'informent », m' avertissent » (dixit mails d'étudiants) de leur absence car, et oui et oui, il y a le permis de conduire, la campagne BDE, l'entretien à Paris, le casting photo, la junior entreprise, le club tricot, tant il est vrai que gonfler des ballons et chauffer des crêpes participe à la « promotion de nos valeurs ». On remarquera que rares sont ceux qui sont désolés, voire s'excusent de ne pouvoir assister au TD. Il est vrai qu'il n'est pas stipulé dans le règlement des études de l'utilité d'une excuse mais que par contre 8 absences sont autorisées (sur 40 semaines de cours on doit être au-dessous des 35 heures). Quant à ceux qui sont présents, il y a ceux qui le sont lors d'une évaluation de type contrôle continu, ceux qui le sont mais qui n'ont rien fait, ceux qui le sont mais qui ne font rien ou presque, ceux qui le sont mais ne comprennent rien, ceux qui le sont mais ne « savent pas quoi dire » ou « ne peuvent le dire en allemand » ou qui « se posent la question à quoi cela sert-il », ceux qui le sont mais ne se souviendront de rien car ils ne font que peu de travail personnel.... Et pourtant cette entité passe de semestre en semestre quoiqu'elle fasse ou ne fasse pas d'ailleurs avec la régularité des saisons. Il n'y a jamais d'imprévu, d'incertitude, d'incident, de variation, de bons ou mauvais crus...Absentéisme, je-m'en-foutisme, passivité peuvent augmenter, le pourcentage de ceux qui passent est le même. Ne peut-on alors parler d'ancienneté et non de performance.. A moins bien sûr qu'il ne faille le mettre au compte de l'excellence! Je l'avais oublié. Mais s'ils sont ces fameux agents rationnels motivés soit par la note (avoir la moyenne!) soit par la peur de la sanction, quel effet aura un jury qui fonctionne comme une chambre d'enregistrement quelle que soit leur peine investie? Même dans une perspective utilitariste, ce type de comportement nuit à la communauté. De plus, ce quota de réussite invariant n'induit-il pas chez les « valeureux » une conduite d'exil? N'induit-il pas le contraire de ce que l'entreprise attend de « ses cadres/ managers » à savoir non pas « cela me plaît, j'y vais/ cela est difficile, je ne fais rien / je crois que cela est inutile, je ne cherche pas plus » mais l'ouverture d'esprit, la faculté d'adaptation, l'effort sur le long terme arrimé à des résultats. Et si l'entreprise - lieu, paraît-il, de réalisation de la perfectibilité humaine, on appelle cela faire carrière – est dans la recherche de l'augmentation de sa richesse, quelle entreprise investirait dans de tels « facteurs humains » dont les rendements n'augmentent pas malgré tous les coûts.. Il est vrai que seul le salaire de la peur augmenterait la performance de ses cadres. Il est vrai tout autant que seule la main publique investirait à perte.

Il me semble donc qu'une conduite basée sur « qu'est-ce que je peux ne pas faire » ou « je fais juste ce qu'il faut par obligation, pour ne pas me faire prendre, pour ceci ou cela » ne peut être créatrice de richesse. Un bon salarié n'est pas celui qui fait « juste ce qu'il faut » mais celui qui fait « tout ce qu'il peut ». Nos étudiants sont minimalistes en ce qui les concerne et maximalistes en ce qui concerne l'institution et ses « serviteurs ». Une question: une conduite éthique n'est-elle pas celle non pas qui se demande « que puis- je faire » mais qui se demande « que dois- je faire pour être ce que je dois être », un bon étudiant, un bon professeur. Ne serait-ce pas légitime d'évaluer leur valeur ajoutée? A force de protéger, de cocooner, de vouloir participer à leur projet professionnel, de tutorer leur parcours, de leur proposer des TD de connaissance de soi, de souligner « le sérieux avec lequel ils s'engagent dans la mascarade des campagnes BDE, de valoriser les va et vient, les coups de téléphone, enfin dans cette démarche de sollicitude que nous entretenons, l'institution favorise l'autosacrifice de ses employés qui donnent toujours plus en vain et l'assistanat de ses usagers qui en font de moins en moins mais exigent de plus en plus. Le plus effrayant reste encore l'absence totale de toute espèce de sentiment de honte qui accompagne toutes ces conduites. Mais il est vrai que la honte est un sentiment d'intériorité morale.

Je propose de laisser de coté les causes ou interprétations de cette tendance à l'absentéisme, au jemenfoutisme, à l'autosatisfaction qu'elles soient psychologiques, sociales, générationnelles, institutionnelles (cf le marché concurrentiel des Grandes Ecoles) etc…Je propose de laisser aussi de côté l'énonciation des expériences personnelles.
La question est, me semble-t-il, de savoir quelles décisions sont susceptibles d'accroître non pas l'enrichissement individuel de quelques étudiants/tes mais l'enrichissement pour la collectivité de notre institution au budget conséquent et dont nous avons en charge qu'il produise de la valeur ajoutée pour tous ceux qui le finance. 

Aussi je propose cette expérience de pensée avant de prendre ces décisions:
« L'entreprise K recrute 5 cadres sur une mission pour enrichir ses actionnaires. Au bout de 5 mois, ces cadres font l'objet d'une évaluation afin de juger de leur rétribution. Le chef du personnel observe alors que:
le cadre 1 a fait des efforts bien qu'il soit très fort. Il a ainsi augmenté sa richesse personnelle et celle de la collectivité des actionnaires.

Le cadre 2 n'a pas fait d'effort parce qu'il est très fort. Il a ainsi stagné et n'a pas enrichi la collectivité des actionnaires.

Le cadre 3 a fait des efforts bien qu'il ne soit pas fort. Il a ainsi augmenté sa richesse personnelle et celle de la collectivité des actionnaires (qui sans effort de sa part se verrait devoir gérer une régression).

Le cadre 4 n'a pas fait d'efforts parce qu'il n'est pas fort. Il a ainsi stagné et n'a pas enrichi la collectivité des actionnaires.

Quant au cadre 5 il n'est pas venu accomplir sa mission. Il a ainsi régressé et a appauvri la collectivité des actionnaires.

Comment les rétribuer en tenant compte de l'augmentation de la richesse collective des actionnaires? Pour ma part, il faudrait rétribuer 1 et 3, à savoir, pour utiliser des qualités morales , la vertu et le mérite qui de par l'autodépassement qu'ils impliquent, font de nous les artistes de notre vie. Il faudrait pénaliser le 2 et le 4, à savoir la suffisance et la pusillanimité et exclure de la rétribution le 5 à savoir l'égoïste. Pourquoi rétribuer les qualités morales? Parce que l'éthique des vertus est plus à même d'enrichir une collectivité. Donc même d'un point de vu utilitariste, qui voit les conséquences du long terme et le plus grand bien pour le plus grand nombre comme aune à partir duquel on peut juger de l'enrichissement d'une collectivité, l'incitation à la vertu des comportements est « payante »

"Vouloir" ses notes et "ne pas vouloir" entrer en cours! Evaluations Sem 5 G1 G2

Reférentiel des tâches 2010

Permanence allemand Sept 2008 bis Février 2009 les Mardi 12.15- 13.15 B.128 Plot 1
"L'information va de plus en plus vite, la communication toujours aussi lentement."  (Dominique Wolton)


Pourquoi j'étais en grève le 29.01.09 et pourquoi je le serai le 10.02.09 Lire l'article


Klaus Staeck, 1979
Et s'il s'agit de communiquer, alors mettons-nous d'accord sur les modes car "Rien d'autre ne donne autant le sentiment de l'infini que la bêtise" ["Nichts gibt so sehr das Gefühl der Unendlichkeit als wie die Dummheit".(Ödon von Horvath)]. Ah, l'Autre, celui qui n'est ni un prestataire de services, ni un musée des erreurs. Ci-dessous, quelques échanges mail enseignante / étudiants, étudiantes afin de fixer notre cadre commun de communication. "Cher lecteur, tu ne peux avoir une pire idée que celle que j'ai de moi-même" (Robert Burton, Préface au lecteur dans Anatomie de la Mélancholie")


Février 2010
Bonsoir Madame,

je viens de voir que les notes d'allemand du semestre 3 sont tombées et elles m'ont semblé très basses, autant pour moi que pour d'autres membres du groupe 3. Bien que notre niveau en allemand ne soit pas très bon, je suis étonné par de si mauvaises notes au regard de la moyenne générale faite sur les 3 groupes d'allemand.

Peut-être est-ce une coïncidence, c'est à dire que mes amis et moi sommes tous très mauvais, ou alors le groupe 3 étant moins bon que les autres, il a "automatiquement" des notes moins bonnes que les autres (ce que je trouverai totalement anormal, car à quoi bon faire des groupes de niveau sinon)

Enfin, j'aimerais savoir sur quelles bases nous avons été évalués, car nous n'avons jamais passé de partiel en "bonne et due forme", donc je ne sais pas vraiment d'où vient cette note.


Cordialement,

Cher -----------------,
impudence, laxisme envers soi-même, je-m-en-foutisme, telles semblent être les nouvelles valeurs d'un centralien. Excusez du peu mais je ne l'avais pas remarqué. La correction de l'exam sont sur mon site internet:
http://dortelli-van.perso.centrale-marseille.fr/TDdeutschewirtschaftzukunft.html
A vous de voir, juger, questionner si votre "étonnement", vos "conjectures", votre sentiment "d'anormalité", votre question quant "aux bases de votre évaluation" sont du ressort du destin, de l'Injustice et incompétence inhérentes à votre professeur, ou sont la traduction d'un manque de travail depuis 3 semestres pour le dire avec modération.
Cordialement, à votre service, à votre écoute, bien sûr monsieur, mais je vous entends bien!
A bon entendeur, salut

Dominique Ortelli Van Sloun

Juin 2008

Hola a todos,A tous,

Suite au mail d'un étudiant de 2A G3 mentionnant les  « autres comme lui » (quelle présence spectrale encore une fois) et demandant s’il était possible en 3ème année de commencer l’espagnol, mail transféré par Me C. E...., Responsable des LCI, pour réflexion, je tiens à répondre à tous et m’en excuse auprès de ceux qui ne font pas partie « des autres ».

Avant de traiter le problème, je m’interroge sur la question. Se pourrait-il qu’un lien existe entre cet engouement pour l’Espagnol et les résultats notifiés de 2A, les 6 rattrapages de 3A ainsi que le libellé des modules 3A ? Se pourrait-il que cette requête soit guidée, dans un esprit de théorie de la décision, par la naïve croyance que débuter une langue est en terme de coûts (d’effort) et de gains (notation) plus avantageux que d’en continuer une autre ? Mais se pourrait-il aussi qu’elle soit guidée, dans un esprit humaniste, par la certes très louable curiosité de s’ouvrir à un autre univers culturel ? Mais, dans ce cas, 32h de cours sont-elles à la mesure de ces attentes ? Et en tant que pôle LCI pouvons-nous nous permettre de prendre une décision aux conséquences si facilement calculables et ce alors que nous sommes en charge de vos besoins et que nous évoluons à l’intérieur d’un règlement des études.

Devant la « complexité infinie » de cette requête incongrue venant de la part d’ étudiants/tes qui ne sont pas nos clients, je ne verrais comme décision adéquate que de tirer la réponse à pile ou face ou de vous proposer de commencer le serbo-croate ou la danse classique. En 32 h, cela doit bien servir à quelque chose... Mais je voudrais aussi vous rassurer : « Nous sommes tous des farceurs, car nous survivons à nos problèmes ». Je vous propose donc de continuer l’allemand. ACH !

Bien à vous

DOVS

03.2007

Bonjour,

...."Quel est l'intérêt pour un élève d'assister à un cours ?"> Il me semble que la réponse immédiate est le fait d'y obtenir une> plus-value (plus-value mesurée par rapport à l'état dans lequel serait> ce même élève après avoir fait autre chose pendant ce même temps).> Notons en passant que cette plus-value peut prendre différentes formes> (par exemple, si l'élève gagne en bonne humeur, tous les autres> paramètres étant restés constants, c'est une plus-value).> "Quelles sont les conditions à réunir pour qu'un élève ait intérêt à
> assister à un cours ? (ou à faire tout autre chose d'ailleurs)"> Il faut que la plus-value globale (ramenée à une même échelle...) soit> plus importante que toutes les autres possibilités (c'est à dire que> le fait d'assister à ce cours soit l'extrémum positif). En pratique,> la difficulté me semble de ramener tout à la même échelle... (si entre> deux possibilités égales par ailleurs, vous êtes "de meilleure humeur"> mais "plus fatiguée", qu'est ce qui est le mieux ?). Donc en pratique,> il faut fixer des priorités et faire des choix (en espérant que je ne> confonde pas choix et décision ici...) et forcément on passe une> partie de notre temps à nous planter, on transforme le temps en> expérience..[...]

Cordialement

Cher ..............,

je vous répondrai plus tard car j'ai de plus en plus l'impression que ce n'est pas un an de théorie des jeux mais 10 ans qu'il me faudrait pour vous amener à réfléchir autrement qu'en terme de plus-value et d'intérêt. Laissez tomber Nietzsche et Cioran et tournez-vous vers Levinas ou Arendt.

Cordialement

DOVS

Avril 2004

Bonjour 
Je me fais le porte parole de mon groupe de td - serait-il possible de déplacer ce test au lundi 24 avril ? En effet, nous avons deux partiels le mardi 4...Voilà, c'est tout, je n'attends pas de miracle... un petit geste peut-être ?
Cordialement..

Cher .............,

Ni grand ni petit geste, ni même miracle qui ne sont pas forcément en adéquation avec une formation ingénieur, mais une réflexion. Je me fais le porte parole de moi-même et soumet à votre discernement ainsi qu'à celui de votre groupe la chose suivante:
Première hypothèse
étant donné la présence au mardi 4 avril de deux partiels "en sciences dures",
étant donné l'absence de test au TD d'Allemand le lundi 3 Avril,
étant donné le travail à fournir (s'il ne l'a pas été fait en amont)par les étudiants pour les dits partiels,
on peut alors en conclure que l'absence au Td d'Allemand est nécessaire mais non pas suffisant à la réussite aux dits partiels.
Deuxième hypothèse
étant donné la présence au mardi 4 avril de deux partiels "en sciences dures",
étant donné le test au Td d'Allemand le lundi 3 Avril,
étant donné le travail à fournir (s'il ne l'a pas été fait en amont)par les étudiants pour les dits partiels,
On peut en conclure alors que seul un travail régulier qui tient compte d'échéances annoncées longtemps à l'avance est nécessaire et suffisant à la réussite aux partiels et tests.
D'après vous et la promo, que pensez-vous que je me dois de choisir?
Cordialement
DOVS

Avril 2001

Bonjour Madame,
 A la demande générale, nous souhaiterions décaler le partiel d'allemand au lundi 3 mars (le lundi de la rentrée) car nous avons beaucoup de travail a cause des partiels. Nous devons réviser pour le partiel de probabilité, et également pour celui de systémique/conception de produit. D'autre part, suite a la semaine de TL, beaucoup d'entre nous doivent rendre des comptes rendus. Enfin nous avons des TP de comunication et des dossiers d'économie gestion à préparer. C'est pour cette raison que nous voudrions le décaler et le mettre juste après les vacances afin d'avoir un peu plus de temps. Et puisque les notes des partiels sont relevées, il n'est pas urgent d'avoir une note en allemand (nous avons déja 4 notes). En espérant que vous serez d'accord pour déplacer ce DS. Merci Beaucoup.

Chère ................. et demande générale,
Je trouve curieuse voire même étrange cette propension qu'ont certains étudiants à ne pas entendre, comprendre et accepter ce que la réalité porte comme informations dans le but d'une formation d’ingénieur. Je me vois donc obligée, dans une société de l'audit, où chacun réclame le pourquoi du comment et le parce que, de répéter les mêmes informations. A savoir: depuis la semaine 3, date à laquelle nous avons commencé la série "Jobben inDeutschland", vous saviez qu'à la fin de l'unité, une évaluation dans le cadredu contrôle continu aurait lieu. Je sais également que les partielsmentionnés sont prévus depuis quelques semaines. Je ne peux donc m'empêcher dem'interroger sur votre capacité d'organiser à long terme votre formation (gérer deux partiels et un test d’allemand portant sur deux compétences bien précises qui ont été entraînées ludiquement, théâtralement et en réel) tout autant que sur votre appétence à intégrer à long terme des connaissances, et des savoir faire qui devraient être assimilés par un travail régulier dans un désir d’être. On étudie pour être non pas pour avoir de bonnes notes. 

Je trouve tout aussi curieuse voire même déplacée cette propension qu’ont certains étudiants à s’arroger le droit de juger de ce qui est nécessaire ou non. Je me vois donc obligée, dans une société de l’audit, où chacun, en consommateur, donne son avis sur tout et pense qu’un avis de consommateur équivaut à une vérité de professionnel, de préciser ce qu’est le fondement d’une note. Si pour vous et la demande générale, les 4 notes d’allemand suffisent, alors vous ne savez pas, ce sur quoi se fonde une note. En effet, une note, loin de n’être qu’un chiffre donné sur un barème préalablement établi, est aussi, et peut-être même plus,  un signe qui sert à caractériser à un moment donné du temps, une certaine valeur sur une certaine compétence dans la partition que représente vos acquisitions en allemand. Et oui,  les compétences transmises ne sont pas des courses de super marché. Elles prennent leur sens dans un tout qui lui-même ne vaut que par l’ensemble de ses parties. Elles sont ingérées, digérées mais elles ne sont pas déféquées contrairement aux aliments. Dans cette mesure les 4 notes ne représentent en aucune manière la valeur du parcours effectué depuis la semaine 3 qui prend sa fin en semaine 14 et qui ne tolère pas un silence de trois semaines jusqu’à la semaine 17. Un silence qui dans un cadre de travail non régulier produirait sans doute plus de disparition que de décantation. Non, une sorte de « c’est mon choix » ne caractérise pas le type d’enseignement qui vous est proposé à l’EGIM, il n’y a pas d’arbitraire et/ou d’incohérence qui fonderaient cet enseignement mais une volonté de lire un sens à votre formation dans un contrôle continu de votre parcours. La date du lundi 3 marsl est donc maintenue et peut-être en percevez-vous maintenant la signification.

Cordialement

Dominique Ortelli Van Sloun


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